New psychoactive Substances. Ten-year overview of the situation in France. Tendances No. 127
Nouveaux produits de synthèse. Dix ans de recul sur la situation française. Tendances n° 127
Résumé
Ten years after the emergence of NPS, the available data reveal lower detection rates for new substances, and their use is still somewhat limited in France. This has not prevented these substances from gaining a foothold in certain user circles and occasionally being sought after by a wider audience. Supply and dynamics of the phenomenon, substances used, user profiles, health consequences: this issue of Tendances covers the overall developments observed concerning these drugs. This is based on the knowledge developed by the OFDT via its TREND scheme, SINTES, the I-TREND project, and all information sources used by the French Monitoring Centre. Two aspects specific to France may explain the limited impact of NPS. Firstly, there are no physical smartshops in France. The absence of such stores in France has slowed NPS consumption, particularly for brand-name substances. Furthermore, the editorial policy of French-speaking online discussion forums also plays a protective role: members are requested to only use the chemical names of the substances. This limits the visibility and appeal of substances for young users, along with the spread of inaccurate information.
Que recouvre l'appellation « Nouveaux produits de synthèse » (NPS) ? Qui les consomme ? Quelles sont les conséquences de leurs usages ? L'OFDT consacre à ces substances ce numéro de Tendances. Offre et dynamique du phénomène, molécules consommées, profils d'usagers, conséquences sanitaires y sont étudiés à partir d'un ensemble de sources, notamment le programme I-TREND développé avec le soutien de l'Union européenne (forums d'usagers et analyse de l'offre sur Internet, enquête en ligne...). En France, l'appellation « nouveaux produits de synthèse » est apparue à la fin de la décennie 2000 pour qualifier un vaste ensemble de nouvelles molécules synthétiques imitant les structures chimiques et les effets de drogues illicites traditionnelles comme le cannabis, la MDMA ou la cocaïne. En 2018, environ 300 molécules sont recensées au total en France, réparties entre 11 familles chimiques. Les cannabinoïdes de synthèse, les cathinones et les phénéthylamines sont les plus présents. L'usage des NPS est resté plutôt confidentiel dans l'Hexagone mais certains produits sont bien implantés au sein de cercles de consommateurs (par exemple les « e-psychonautes », usagers fréquentant les forums sur Internet). Les NPS peuvent aussi être à l'origine de problèmes sanitaires aigus. C'est particulièrement le cas des consommateurs en contexte sexuel, « chemsexers », dont les usages associent souvent des cathinones à des drogues traditionnelles. Alors que les risques potentiels physiques ou psychiques à long terme demeurent mal connus, les auteurs rappellent que l'information, la prévention, la réduction des risques et l'apprentissage de la gestion des effets en direction des usagers potentiels comme des professionnels qui les rencontrent, constituent des enjeux essentiels.
Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
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Format du dépôt | Fichier |
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Type de document | Périodique et article de périodique |
Langue du document |
français |
Date de publication |
2018-10 |